L'ambition sociale de la technologie marine

Au début de l'océanographie, le défi technologique à relever était de fournir aux chercheurs les moyens d'explorer l'océan. Au fil des années, les utilisateurs et les besoins d'instrumentation se sont considérablement diversifiés. Les outils doivent non seulement permettre de découvrir et d'exploiter mais aussi de surveiller l'environnement marin, de prévoir son évolution et d'intervenir dans le milieu, notamment en cas d'accident. Les sous-marins habités ont été automatisés, les robots ont fait leur apparition, les bateaux ont adopté des équipements de plus en plus spécifiques et ont vu leurs liaisons avec les bases terrestres se multiplier. En collaboration avec d'autres centres de recherche, les satellites relaient les informations des flotteurs dérivant au sein des océans, tandis que des bouées inhabitées surveillent l'environnement à proximité des côtes. Les bases de données ainsi constituées alimentent des modèles perfectionnés de prévision. On est loin aujourd'hui de la bouée laboratoire habitée et des lourds bathyscaphes de la fin des années 60 !

Jean-Louis Michel

Il se destinait à être entrepreneur, mais sa passion pour la mer a été la plus forte. De l’Archimède au Victor en passant par l’Epaulard, il a contribué au développement des moyens d’accès aux grands fonds. Entre conception et opération, c’est toujours dans l’eau que Jean-Louis Michel a essayé de répondre aux besoins des scientifiques.