Jacques Legrand, un homme d'interface

Assembler les composantes d’un système et faire en sorte que ce système fonctionne, tel a été le fil conducteur de la carrière de Jacques Legrand à l’Ifremer. Essentiellement en tant qu’ingénieur du département brestois chargé des développements technologiques, puis dans une fonction de coordination en tant que responsable du programme d’océanographie côtière opérationnelle. Récit d’une expérience maritime inespérée. 

 

Le scientifique émet une demande d’outil, l’ingénieur généraliste la traduit en termes techniques. Ensuite, soit il développe matériel, soit il transmet à un industriel qui produit la série. C’est d’abord dans le cadre de la prospection des champs de nodules que Jacques Legrand a exercé ce métier de traducteur et d’assembleur. Puis les engins remorqués imaginés à cette fin ont été adaptés aux besoins de l’exploration des dorsales médio-océaniques.

Il s’est ensuite consacré à la mise au point d’une navette destinée à faire des mesures dans d’anciens puits océaniques, forés par les géologues pour étudier l’activité du sous-sol des océans. Un pari technologique gagné en 1988, au cours d’une mémorable campagne…

Pendant un temps, Jacques Legrand s’est ensuite intéressé aux flotteurs. Le Marvor pour l’océan, puis la bouée Marel, pour le côtier. Les préoccupations environnementales gagnaient du terrain, et les scientifiques, pour assurer la surveillance du milieu marin, avaient besoin d’outils de mesure.

Telle est d’ailleurs la finalité du programme d’océanographie côtière opérationnelle, dont Jacques Legrand a pris la responsabilité vers la fin de sa carrière, cessant d’assembler des éléments techniques pour assembler davantage les compétences humaines.

Lire le portrait

Voir la vidéo