Les ressources de la mer entre valorisation et protection

A l'Institut scientifique et technique des pêches maritimes, la pêche, au Centre national pour l'exploitation des océans, l'aquaculture. Tel était le partage des compétences qui prévalait officiellement, jusqu'à la fusion des deux organismes en 1984, mais qui n'a jamais pu être vraiment respecté. D'une part, parce que l'observation des espèces dans leur milieu naturel et en milieu artificiel se complètent et se nourrissent mutuellement. D'autre part, parce que dans les deux cas, les scientifiques travaillent nécessairement au contact des professionnels et d'une filière économique. La relation avec les producteurs s'est complexifiée au fil des ans, au fur et à mesure que la pression humaine exercée sur les ressources et sur l'environnement s'est accentuée. Les chercheurs se voient pris entre une mission traditionnelle d'appui aux producteurs et une mission plus récente de surveillance du milieu marin. Tous ne fixent pas forcément les mêmes priorités, reproduisant finalement en interne le débat qui prévaut à l'échelle de la société.