Le littoral sous surveillance

La problématique de l’environnement littoral est née au milieu des années 1970. Face au problème de la pollution des mers, la nécessité de prendre en compte le milieu côtier dans son ensemble, selon une approche interdisciplinaire, est apparue comme une priorité. L’Institut scientifique et technique des pêches maritimes avait alors la charge de contrôler la qualité des produits de la mer, le Centre national pour l'exploitation des océans, celle de contrôler la qualité de l’eau. Ces activités se sont ensuite rapprochées au sein de l’Ifremer, à travers le réseau des laboratoires côtiers et des laboratoires de recherche.

L’Ifremer s’est vu confier par ses autorités de tutelle l’observation et la surveillance des eaux côtières. Cette surveillance s’exerce dans différents domaines : la microbiologie sanitaire, le phytoplancton et les phytotoxines, la qualité générale du milieu et son état d’enrichissement et d’eutrophisation, la contamination chimique par les polluants et ses effets sur le milieu vivant. Les satellites et la modélisation numérique ont considérablement fait évoluer les approches du milieu. De la surveillance, on est passé à l’ère de l’océanographie opérationnelle côtière.

Jean-Paul Dréno

Il est issu du milieu maritime, mais caressait le rêve d’être pilote de l’air. C’est donc par hasard plus que par vocation que Jean-Paul Dréno est entré à l’Institut scientifique et technique des pêches maritimes, en 1975. Un hasard heureux : il s’est passionné pour son métier, celui de la gestion du littoral, qui lui a permis de participer à la montée en puissance du développement durable et à l’élaboration de ce qui s’appelle aujourd’hui la gestion intégrée des zones côtières.

Gilbert Mouillard

Gilbert Mouillard a fait toute sa carrière à Paimpol où il a représenté seul l’Institut des Pêches puis l’Ifremer. Son métier a évolué avec l’Institut, du contrôle des coquillages à la surveillance de la qualité de l’eau, et il a acquis une connaissance à nulle autre pareille d’un territoire côtier entre le Douron (la frontière entre les Côtes d’Armor et le Finistère) et Plouha. Heureusement des liens forts l’ont uni à son laboratoire de référence, celui de Saint-Malo.