Annie Pastoureaud, un certain goût pour les devinettes

La nutrition des poissons à Marseille, celle des huîtres à La Rochelle, le développement de l’algue Alexandrium à Sète. Trois grandes étapes marquent le parcours de Annie Pastoureaud, qui a toujours pris plaisir à tenter de répondre à des questions de recherche. En veillant à ne jamais trop s’éloigner de la Méditerranée.   

 

« J’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir des pistes de réponse aux questions sur lesquelles je travaillais », résume Annie Pastoureaud. En collaboration avec des chercheurs de l’université de Montpellier, elle est précisément en train d’étudier des applications aux travaux menés depuis son arrivée à la station Ifremer de Sète, en 2001 : la prolifération de l’algue toxique Alexandrium dans l’étang de Thau. L’équipe en sait maintenant assez pour imaginer un système d’alerte basé sur les prévisions météorologiques. L’objectif est d’avertir les professionnels à temps pour qu’ils puissent mettre leurs huîtres à l’abri durant la période de fermeture, pour ceux toutefois qui ont des structures extérieures ou des bassins.

De 1984 à 2001, celle qui ne voulait pas s’éloigner de la Méditerranée a rejoint près de La Rochelle le Centre de recherches en écologie marine et aquaculture de l’Houmeau, laboratoire mixte CNRS/Ifremer nouvellement créé. A l’Houmeau, elle a traversé la fusion de l’Institut scientifique et technique des pêches maritimes (ISTPM) et du Cnexo au sein de l’Ifremer. Sollicitée initialement pour étudier la possibilité de développer des élevages de poisson dans les marais charentais, elle a été appelée, comme le reste de l’équipe, à bifurquer vers les problèmes de l’ostréiculture.

Son premier sujet de recherche, qui l’a occupée de 1971 jusqu’à son départ au Crema, était l’alimentation des poissons d’élevage. Accueillie dans un laboratoire de l’université de Marseille, elle y est restée après son intégration au Cnexo. Tout au long de son parcours, elle a gardé des liens privilégiés avec le monde universitaire.

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