L'ordre des femmes

Eliane, Geneviève, Nicole et Nicole, elles sont quatre à évoquer et échanger ensemble sur leur travail à l’Ifremer, en tant qu’assistante, secrétaire ou informaticienne. Des métiers d’accompagnement de la recherche qu’elles ont exercés pendant presque quarante ans. Embauchées à la même époque, au début des années 70, elles ont toutes les quatre effectué leur carrière au sein de l’institut, dédiée chacune à une équipe ou un programme. C’est avec humour, et en riant beaucoup, qu’elles retracent leur parcours. 

 

Très rapidement, la discussion fait ressortir une ligne de partage entre les deux secrétaires d’un côté, les deux profils plus techniques de l’autre.

Au cours des trente dernières années, le métier de secrétaire a perdu de sa substance. La généralisation de l’informatique a induit des comportements beaucoup plus individuels. La secrétaire, qui ne fait plus de frappe, accomplit désormais des tâches intermédiaires de gestion, telles que les commandes et le suivi des factures, met en place des sites web ou gère des bases de données. Alors qu’autrefois, elle était un véritable pivot de l’équipe, elle accomplit aujourd’hui un travail parcellisé.

Les compétences techniques en informatique et en traitement de données ont en revanche été valorisées au cours des décennies passées. Elles ont facilité les évolutions de carrière, les changements d’équipe et de fonction. Geneviève Le Grand comme Eliane Le Drezen considèrent qu’elles ont été amenées à prendre davantage d’initiatives avec le temps.

Une critique commune ressort des échanges : le regret d’un vrai travail en équipe, qui s’est affaibli au profit de comportements plus individuels. Malgré cela, le sentiment d’avoir évolué dans un environnement ouvert et passionnant l’emporte.

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