Violaine Martin, croqueuse de bébêtes

La spécialiste du dessin des animaux des grands fonds à l'Ifremer, c'est elle. Sa réputation de naturaliste fait oublier que Violaine Martin a également réalisé quantité de cartes, graphiques, schémas et posters. Son rôle était de donner aux résultats de travaux de recherche une représentation lisible et précise. Croquis d'un métier en voie de disparition. 

 

Violaine Martin a eu le bonheur, en travaillant à l’Ifremer, de concilier ses deux grands centres d’intérêt : le dessin et les sciences naturelles. Si elle avait été meilleure en mathématiques, elle aurait sans doute fait de la biologie plutôt que les Beaux-Arts. Voilà qui aurait été dommage pour les biologistes des abysses et pour l’Ifremer !

Hormis les premières années de son parcours, où les scientifiques étaient tous réunis dans un même bâtiment, Violaine Martin a exclusivement pratiqué son métier dans le département du milieu profond. C’est là que les publications de systématique, cette science de classification des formes vivantes, étaient les plus nombreuses. Elle a appris à dessiner selon l’usage scientifique, tout en enrichissant sa connaissance du milieu marin. La mise en forme des résultats de travaux de recherche passait par le dessin, mais plus encore par la cartographie, la réalisation de graphiques et schémas. Une tâche assez répétitive et très artisanale, jusqu’à l’arrivée de la micro-informatique, qu’elle a vécu comme une libération. Autonome et capable de s’adapter facilement, Violaine Martin a traversé avec facilité les évolutions techniques successives, là où d’autres de sa génération peinaient à suivre le mouvement.

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