Claude Marchalot, le développeur
Au début des années 70, l’informatique, centralisée et coûteuse, n’était pas toujours la bienvenue dans l’entreprise. Aujourd’hui, communicante, décentralisée autant que partagée, elle est son oxygène. Claude Marchalot a vécu ce bouleversement à des postes très différents les uns des autres, qui l’ont amené à être en contact avec l’ensemble des disciplines représentées à l’Ifremer. Une position transversale et un éclairage original de l’institut.
Quatre étapes jalonnent la carrière de Claude Marchalot à l’Ifremer. Dans les années 70, il a pour mission de monter une base de données documentaires afin de rassembler les publications scientifiques de rang mondial. Les moyens informatiques étaient balbutiants, la démarche était nouvelle et souvent mal perçue des scientifiques… Difficile d’imaginer cela à l’heure où tout projet de recherche se construit autour d’une architecture de centres de données !
Au milieu des années 80, Claude Marchalot fait le grand saut du spatial. Dans le cadre de l'ambitieux chantier de satellite européen à vocation océanographique, baptisé ERS1, la France a la responsabilité de monter le centre d’acquisition et de traitement des données dites « basse-cadence » du satellite ERS1. Pari gagné pour l’Ifremer, qui n’avait pas de culture du spatial. Belle aventure personnelle pour l’informaticien, qui y acquiert à la fois la connaissance de l'océanographie spatiale et l'expérience de grands projets informatiques.
Après la frénésie ERS1, Claude Marchalot a eu envie de revenir au cœur de son métier d’ingénieur informaticien : le développement de logiciels pour navires et engins. S’éloignant des physiciens, il se rapproche des biologistes des pêches et participe à de très nombreuses campagnes à la mer.
Logiquement, il a fini par prendre la responsabilité du département Informatique et Données marines, où il a eu à cœur de « forcer les gens à travailler ensemble », dit-il. Pour lui, la diversité d’un institut tel que l’Ifremer ne développe toute sa force que lors de grands élans fédérateurs.